Glitterhouse / GRCD 554 (EU), 20/05/2002
David Thomas : voix
Tom Herman : guitare, organ, voix
Robert Wheeler : synthétiseurs EML, theremin, piano
Michele Temple : basse, orgue, piano
Steve Mehlman : batterie, orgue
avec
Jim Jones : guitare, orgue
Keith Moliné : choeurs sur The Fevered Dream Of Hernando DeSoto (V.21C)
Titres signés Pere Ubu.
Production : David Thomas
Ingénieur du son : Paul Hamann
Studio : Suma (Paisneville/Ohio)
Remixage V.21C : David Thomas (2021)
Mastérisation V.21C : Brian Pyle (2021)
Graphisme : John Thompson
Adaptation du graphisme (2021) : Niall McCormack
Enregistrement aux Suma Studios par Paul Hamann.
Label | Référence | Pays | Date | Commentaires | |
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Glitterhouse | GRCD 554 | EU | 20/05/2002 | cd | |
Bomba | BOM 22160 | Japon | 26/05/2002 | cd | |
spinART | SPART 108 | US | 18/06/2002 | cd | |
Cooking Vinyl | COOKCD904 | US | 2006 | cd | |
Fire Records | FIRELP372 | UK/Monde | 10/09/2021 | lp | V.21C - Voir ci-dessous. Ed. limitée bleue |
Fire Records | FIRECD372 | UK/Monde | 10/09/2021 | cd | V.21C - Voir ci-dessous |
Glitterhouse, cd promo (2002)
L'album est présent dans le coffret vinyle Drive, He Said sorti en 2017 chez Fire Records.
David Thomas a remixé totalement l'album pour la réédition de 2021 (V.21C). Le travail réalisé met en avant des éléments de l'enregistrement préalablement cachés ou presque. Le résultat est plutôt bluffant et certains n'hésitent pas à déclarer qu'il s'agit pratiquemment d'un nouvel album.
Entre les projets solo de son chanteur Peter Thomas et les multiples résurrections discographiques (voire les poursuites de carrière en pointillé, à raison d'un album tous les trois-quatre ans), le parcours de Pere Ubu était devenu impossible à identifier, en particulier en terme musical. Scotché par les performances scéniques de Thomas, dont la fulgurance paraissait unique, ne semblant dépendre que de l'humeur d'une soirée précise, on ne savait trop quoi attendre d'un nouvel enregistrement studio, pensé et matérialisé. C'est donc avec un bonheur non feint qu'on a découvert ce St Arkansas qui réussit le tour de force de conserver la bizarrerie et surtout la sauvagerie du style de Pere Ubu tout en proposant un disque étonnamment efficace et parcouru d'un humour iconoclaste particulièrement bienvenu.
La voix nasillarde de Peter Thomas, qui évoque toujours les imprécations absconses de John Lyndon période Metal BoxiFlowers Of Romance, est supportée par un groupe sacrément rock'n'roll, au jeu paradoxalement aussi carré que complètement décalé. Cette étrangeté est sans doute à mettre au compte d'une tendance qui a toujours penché vers l'avant-garde (la danse moderne est donc loin d'être morte) autant que (et là, c'est toujours plus rare) d'une vraie folie, parvenant à être contenue, mais surtout pas réfrénée, sur disque. Un type comme David Lynch, au lieu de prendre du bon temps à Cannes au son des nappes synthétiques et spatiales de son compère Angelo Badalamenti, devrait plutôt penser à embaucher Pere Ubu pour ses virées imagées dans l'Amérique dégénérée.
Julien Welter, Magic, n°62, juin 2002
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