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La scène se déroule à La Laiterie, salle strasbourgeoise. L'accueil est revêche comme à l'accoutumée avec le vigile-butor, hôte peu engageant! Le public bigarré et peu fourni se presse autour du bar où un gobelet de 12 cl de la petite bière H*in*k*n se vend 2 Euro 50 ! Stupéfaction !
Les hostilités commencent avec les imposteurs anodins "Frigo". Un set sans coeur, sans âme, sans entrailles avec deux astuces stylistiques. Le vain paraître achevé dans toute sa complétude avec musique congelée. Pas de quoi fouetter un chat avant que ces imbéciles partenaires et particuliers chansonnés et tancés d'importance la veille par David Thomas ne dégueulent Pere Ubu ! Là, faudrait la machine à mornifles ! Pas moins ! Fin de la purge ! Applaudissements mols - clap et clap!
Pas de revenez-y ! Entr'acte !
Pere Ubu enfin ! Un martèlement-maelström (Steve Mehlman) à déchausser la mâchoire compliqué d'une basse (Michele Temple) qui brondit, qui terrorise, qui emporte le morceau ; une puissance de feu telle qu'elle panique les pleutres ... . Y'a pas ! Nous avons là l'infrastructure du meilleur groupe de rock du monde ! Il serait temps que cela se sache !
Y'a pas ! Nous avons là l'infrastructure du meilleur groupe de rock du monde ! Il serait temps que cela se sache !
Quant à la superstructure, elle ne déroge en rien noblesse ! Les machines de Robert Wheeler gosillent le barouf de l'usine et la guitare de Keith Moliné égrène ses arpèges sub-lunaires !
David Thomas (Colossal, Matois, Goguenard, HUMAIN) chante chagrins et fols espoirs comme personne avant lui ! Un tel bonheur d'expression irritera toujours les envieux ! Nous avons sans déni possible en la Femme et les Hommes énergiques de Pere Ubu nos Elvis Presley !
David Thomas absorbe jatte de bière sur Cognac sur jatte de bière sans que cela ne lui joue des tours! Il darde son index, les yeux mi-clos et toise pince-sans-rire de sa très haute stature la frêle Michele Temple auréolée d'un halo de cheveux blonds. Il taquine volontiers Robert Wheeler. Campé fermement sur ses positions et sur sa chaise entre deux grands airs, il scrute placide le public pendant qu'à l'entour, Pere Ubu relate la fin du monde en un tintamarresque hourvari harmonieux / disharmonieux !
Nous avons eu droit à la quasi-intégralité du dernier album (le seul disque qu'il est nécessaire d'acheter en 2006), entre deux déflagrations (Folly of Youth), quelque accalmie avec Perfume et des versions Dynamites Pur Propergol de "Non Alignment Pact" et "Street Waves", une visitation de "Final Solution" presque enjouée, enfin à mon sens !
Notons que Pere Ubu est comme surmultiplié sur scène, bien meilleur que sur disque ! Le fait est suffisamment rare pour être surligné !
A la fin après des applaudissements nourris et fervents, David Thomas vend en bord de scène le dernier Pere Ubu et son Remix.
Je n'ai pas osé le saluer, encor'ébaubi ! C'est que je tiens cet homme pour un génie incontestable, et que ça m'impressionne !
Philippe Incohérent (Octobre 2006)
Set List :
Le Nouveau Casino est un club un peu glauque tenu par des limonadiers de la rue Oberkampf. J'y arrive un peu avant 17 heures. Sans nous être vraiment donnés rendez-vous, je tombe tout de suite sur Alex, éminent membre de la liste de discussion française " ubudance ". Nous faisons connaissance autour d'une bière. Sur place depuis une petite heure, Alex a vu le groupe arriver, entrer son matériel dans la salle puis bizarrement ressortir avec ! Vers six heures, j'aperçois Keith Moliné et Dids, l'homme du son, qui entrent dans le bar et je les salue. Je demande à Keith s'il peut vérifier que je figure bien sur la guest-list. Je n'ai pas de billet ce soir ! Il me dit qu'il n'y a pas de problème mais ajoute un peu inquiet qu'il ne sait pas si le groupe va jouer. Stupeur et début de tremblements chez Alex et moi. Il semble que le groupe rencontre pas mal de problèmes techniques. Le reste du groupe s'installe au fond du bar. Alors que j'approche de leur table, David Thomas répond à une question d'un énorme "because they are fucking french people". L'ambiance semble bonne ! Je salue tout le monde, embrasse Michele Temple et retourne prudemment à ma table.
Echec de deux tour-managers amateurs.
Quelques instants plus tard, Michele s'approche et nous demande si nous pouvons les aider. L'organisateur n'a pas prévu de stationnement pour le van du groupe, un beau Mercedes, 2,6 m de haut pour environ 9 de long !
Alex et moi nous lançons alors dans cette folle quête : un parking pouvant accueillir un tel véhicule, dans cette partie du 10ème arrondissement aux rues parfois étroites. Pour le moment, le camion est en double file dans la rue. Mission impossible ? Impossible n'est pas français ? Si. Nous échouerons, lamentablement, après près de deux heures de recherche. Les parkings du quartier ne sont pas adaptés ou leurs responsables ne font pas preuve de bonne volonté.
Je rejoins le groupe qui discute dans la rue. Alex est déjà avec eux. Il avait trouvé une solution dans un parking privé mais la mine patibulaire du gardien n'a pas rassuré les musiciens. Il me reste une dernière piste pour ce foutu parking, à quelques rues de là. Michele, tout en nous remerciant, me dit de laisser tomber : finalement, Steve Melhman passera la nuit dans la camionnette avec le matériel. Tout au long de nos discussions, nous apprenons que les relations sont très tendus avec l'organisateur français qui n'a pas respecté tous ses engagements. Le groupe n'a pas pu faire de sound-check. Frigo, le groupe français de première partie, occupait la scène à l'arrivée de Pere Ubu et visiblement n'a pas voulu laissé la place.
Frigo : au congélateur !
A 20 heures passées, nous entrons dans le club en compagnie de Keith, Robert Wheeler et Dids. Frigo, groupe congelé, nous assourdit avec une musique sans aucun intérêt sortie des profondeurs de la Cold-Wave des eighties. Nous battons en retraite !
Un peu avant 21 heures, la salle est pleine. Les musiciens de Pere Ubu montent sur scène pour installer leur matériel. Fait inhabituel, David Thomas les rejoint et vérifie si ses micros sont en bon état de marche. Après quelques instants, il s'adresse au public pour dire que le groupe va devoir faire un rapide sound-check puisqu'il n'en a pas eu l'occasion avant. Le groupe enchaîne sur un Folly Of Youth de quelques secondes puis repart dans les coulisses.
"Women, listen women, one day, I will be your man ..."
Les lumières s'éteignent, le groupe monte sur scène, le public manifeste, déjà. Après le premier titre, "Slow Walking Daddy", David se met à hurler en sautant en l'air et à insulter les "fucking Frigo", ce "fucking french band"; "bien plus important que Pere Ubu", c'est bien connu, en se demandant depuis quand les "support-band" empêchaient le groupe principal de faire un "fucking sound-check". Il demande au public de ne jamais acheter un " fucking record " de ces " fucking Frigo ". La foule s’engage ... . Ambiance.…
Toute la tension accumulée au long de l'après-midi explose et sert de carburant au groupe pour ce que je peux considérer comme mon meilleur concert de Pere Ubu. La puissance montera d'un cran à chaque titre. "Caroleen" suit "Babylonian Warehouses". Les titres du nouvel album ont une place de choix sur la set-list. "Flames Over Nebraska" est proprement ahurissant. Des chansons plus anciennes, "Folly Of Youth", "Modern Dance" ou encore la merveilleuse "Sad.txt" alternent avec les "Love Song", magique, "Mona", "Stolen Cadillac" et "Two Girls (One Bar)". David est en excellente forme, cabotine encore et toujours, grimace, sourit. Il commente avec plein d'humour le titre à venir. Robert Wheeler saute et danse tout en sortant à l'aide de grands gestes de son "homemade" Theremin des sons hallucinants. Steve Mehlman frappe, frappe et cogne encore ses fûts. Batteur magique ! La basse de Michele ronfle et gronde. Michele, véritable chef d'orchestre, surveille tout et garde un œil sur David. Keith semble impassible tout en maltraitant sa guitare. La salle hurle ! "Weelhouse". Fin. Le groupe quitte la scène.
Encore !
Michele Temple remonte sur scène, empoigne sa basse et les premières notes de " Dark " surgissent. Elle est rejointe par David et nous assistons à un superbe duo voix et basse. Le reste du groupe les rejoint pour une merveilleuse version du titre. Le groupe enchaîne alors avec " Final Solution ". Les plus jeunes des spectateurs pogotent, d’autant plus que le " Sonic Reducer " vrombit ! Puis une dantesque version de " Street Waves ", au milieu de laquelle David s’en prend à nouveau à Frigo, vient conclure l’affaire.
David toujours souriant, s’assoit, vend à la pelle ses disques et répond favorablement à toutes les sollicitations. Quelques spectateurs ont du mal à quitter la salle. Robert Wheeler vient gentiment me taper dans le dos en sautillant de joie, " I’m so glad " me déclare-t-il ! Michele nous paie une bière. Avant de partir, chacun des musiciens nous salue et nous remercie encore et encore pour nos vains efforts de l’après-midi ... mais non, c’est NOUS qui vous remercions !
Charlie Dontsurf (octobre 2006).
Photos : Alexandre Horn
Set List :
Sur ce coup-là, j'ai été d'une redoutable efficacité : j'étais à Londres pour un week-end touristico-familial, mais j'ai abandonné pendant quelques minutes mon rôle de guide pour foncer dans Berwick Street. Chez Reckless, les CDs en soldes n'avaient pas l'air intéressants, mais au sous-sol, il y avait un rayon de 45 tours soldés, et là, bingo : presque tous les 45 tours de Pere Ubu période Fontana (j'ai donc pu prendre ceux qui me manquaient, dont celui-ci), ainsi qu'un récent de Calexico, un vieux The Passage et un Gorky's Zygotic Mynci !
Malheureusement, la pochette de ce disque, qui annonçait l'arrivée de l'album "Worlds in collision" est peut-être la plus moche de tout le catalogue de Pere Ubu ! Mais à part ça, c'est un disque des plus intéressants...
La face B, qui n'est pas une reprise de Bob Dylan, ne figure sur aucun autre disque. Assez énergique, elle est à base d'un riff de guitare et de ce qui, à mon oreille sonnait comme des cuivres (du saxo notamment). Mais, selon les infos données par Pere Ubu, il n'y a pas de cuivres sur ce disque, on doit donc avoir à faire à des claviers... C'est en tout cas un bon titre qui n'aurait pas déparé sur l'album.
"Oh Catherine" figure bien sur "Worlds in collision", c'est même la chanson qui ouvre le disque. C'est une superbe ballade, une ode presque, construite autour d'une superbe prestation vocale de David Thomas, rejoint par des choeurs à différents moments de la chanson. Comme souvent, j'apprécie que les différents instruments soient bien détachés l'un de l'autre (guitare sèche, guitare électrique, ligne de synthé, percussions,...).
Cette chanson, "Oh Catherine", m'a rapporté pendant longtemps un dollar, que j'ai finalement restitué à David Thomas au printemps dernier. En effet, j'étais tout contre la scène lors du concert de Pere Ubu au Passage du Nord-Ouest à Paris, le 23 juin 1993. Arrivé au moment des rappels, David Thomas a demandé s'il y avait des chansons qu'on souhaitait entendre. Evidemment, les titres des tous débuts de Pere Ubu ont fusé du public. A un moment, Thomas a demandé son choix à quelqu'un (un cousin du Vieux Thorax il me semble), qui a demandé "Final solution". Thomas a baragouiné quelque chose. J'ai compris, en gros, qu'il ne pouvait ou ne voulait pas jouer cette chanson, et il a sorti un billet d'un dollar de sa poche qu'il lui a donné en guise d'excuse. Ensuite, il nous a redemandé ce qu'on souhaitait entendre comme rappel. C'est alors que je suis intervenu. Je ne voulais évidemment pas demander un vieux titre, et j'aime beaucoup "Oh Catherine". Certes, une chanson lente c'est pas toujours super pour un rappel, mais il me semblait au moins qu'elle ne serait pas difficile à jouer, quitte à ce que David Thomas la joue en solo.
Visiblement, je me trompais complètement ! Il s'est pris la tête entre les mains en entendant ma demande (pourtant, la formation du groupe de 1991 jouait bien ce titre en concert, comme on peut le vérifier sur l'album "Apocalypse now"), puis il est allé récupérer son dollar au gars à qui il l'avait donné, me l'a refilé, et le groupe a enchaîné sur "Final solution", pour le grand bonheur de la majorité du public, j'imagine !!
J'ai gardé ce dollar en souvenir du concert. Il a longtemps été épinglé au mur de mon bureau. Mais quand j'ai eu l'occasion d'aller revoir Pere Ubu en concert (c'était le 26 mai 2006, au festival Musique Action de Vandoeuvre-les-Nancy, avec Pascal Comelade et Eugene Chadbourne à la même affiche), j'ai ressorti le billet de la boîte où il était rangé, et j'ai profité que David Thomas était assis seul à une table de la buvette pour aller lui rendre son dollar. Après tout, moi qui ne crie jamais pour réclamer une chanson lors des concerts, sauf si l'artiste le demande, je n'avais jamais eu l'intention de le délester de ce billet !
Sans surprise, David Thomas ne se souvenait pas de l'incident, mais il n'a fait aucune difficulté pour empocher le billet, avec cette réponse très sensée : "I can always use a dollar".
Pol Dodu (21 août 2006)
Pol Dodu a son blog, Blogonzeureux : le blog de Vivonzeureux !
Jusque là, rien d'exceptionnel. Seulement, il est l'un des rares dont la lecture est indispensable. Il y raconte sa discothèque ou plutôt et, comme il le dit lui-même, des tranches de vie de Pol Dodu en forme de rondelles discographiques
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Nancy est une ville triste. Ses immeubles bas, ses rues étroites, inanimées, suintent l’ennui et la vieille bourgeoisie. Le ciel noir donnerait à la place Stanislas des airs d’architecture soviétique si ce n’était la dorure de ses grilles en fer forgé.
Je dis ça mais qu’en sais-je réellement, je n’y ai passé qu’une heure à flâner. Le temps d’acheter un bootleg du "Smile" des Beach Boys chez un disquaire qui joue l’étonné : Oh ! Un promo. Qu’est-ce que c’est ? Je ne le connais pas !
Bien voyons ... j’évite de lui passer les menottes pour lui laissait croire que je ne suis pas celui qu’il pense que je suis !
Le concert ne se déroule pas à Nancy même mais à la Salle des Fêtes de Vandoeuvre Lès Nancy. Quel nom charmant, quel endroit bucolique ! Là n’est pas l’essentiel. Vers 21 h, une foule relativement dense, malgré un festival "Musique Action" à la programmation loin d’être grand public, tourne un peu en rond en attendant l’ouverture des portes. Le bar est plein. Robert Wheeler y discute avec Sam Worrad et Trent des Holy Soul*, groupe australien qui assurait ces derniers temps la première partie des Minutemen lors d'une tournée européenne.
Les portes s’ouvrent enfin, la salle est grande, la scène immense.
Pascal Comelade ouvre la soirée. Son groupe joue essentiellement sur des instruments d’enfant. Le set est frais, amusant mais paraît un peu long car composé uniquement d’instrumentaux. On reconnaît une reprise d’Egyptian Reggae de Jonathan Richman.
22 h 45, Pere Ubu prend possession de la scène. David Thomas attaque avec un titre a capella et en français que j’aime bien appeler "Au Fond De La Mer". Il s’agit en fait de "What Happened To Me" qui figure sur "Monster Walks The Winter Lake", un des albums solos de David. Puis le groupe se lance et enchaîne deux nouveaux titres, "Babylonian Warehouses" et le foudroyant "Caroleen". Tout de suite, une (petite) partie des spectateurs se lèvent, sous les protestations de quelques-uns, et se met à danser / bouger.
Comme pour le show de Bruxelles de septembre dernier, la set-list est composée majoritairement de titres issus de la "période moderne". "Electricity" et "Folly Of Youth" succèdent à "Dark". Suit "Modern Dance", l’exception qui confirme la règle puis c’est au tour de "Perfume" et "Sad.txt", l’un des plus beaux titres du groupe.
Le groupe est soudé, uni, meilleur qu’à Bruxelles. Les quelques mois supplémentaires passés avec Keith Moliné et l’enregistrement du prochain album ont apporté une cohésion et une force incroyable. David Thomas est de bonne humeur, cabotine un maximum et parle beaucoup au public. Dès "Slow Walking Daddy", il ne respecte plus la set-list établie avant le concert et décide seul du titre à jouer. Michele Temple sourit en permanence. Entre deux titres, David Thomas vient affectueusement l’écraser de sa masse. Le show est ramassé, sans fioriture inutile, explosif. La salle apprécie. "Sonic Reducer" des années Rocket From The Tombs, "We Have The Technology" pour la période Fontana et "Phone Home Jonah" concluent le show. Rappel. Explosion du public dès les premiers gazouillis du synthé pour "Non-Alignment Pact" et enfin "Woolie Bullie".
Fin du set, David Thomas s’installe comme à l’accoutumée au bord de la scène pour vendre les albums du groupe, signer des autographes et répondre gentiment aux sollicitations des spectateurs.
Je fais connaissance avec Sam, son collègue Trent des Holy Soul et sa souriante girlfriend Lyndal. Nous échangeons quelques mots sur la qualité du concert. Je traîne un peu, salue David avant qu’il ne disparaisse dans les coulisses et croise Robert près du bar.
Eugène Chadbourne et son free folk-rock clôturent la soirée et vident doucement la salle.
Il fait beau à Lyon. J’arrive vers 17 h 30 au Ninkasi-Kao qui se trouve près du Stade de Gerland. La boutique des supporters de l’O.L. affiche fièrement les cinq titres consécutifs de Champion de France de Football glanés par le club. Pour l’heure, le bar du Ninkasi est envahi par une montagne de buveurs de bières, supporters de l’équipe locale de rugby, sortis tout droit du stade et venus fêter la défaite de leur équipe favorite !
Il est tard. Le sound-check, auquel j’espérais assister, est probablement terminé. Je tourne en rond espérant apercevoir une tête connue qui pourrait me faire entrer. Personne. Le cerbère à l’entrée reste insensible à mon "charme".
18 h 45, la porte s’entrouvre. Le gars du contrôle me confirme que la balance est terminée. Tant pis, ce sera pour une autre fois. Je m’offre une bière maison, excellente !
Temps à perdre, je me glisse dans ma voiture pour écouter "Why I Hate Women", le prochain album. Il faudra un jour élever "Caroleen" au titre de plus Belle Chanson d’Amour de Tous les Temps. Son nom rime avec gazoline !
21 h 00, la salle est petite, sombre, un peu claustrophobique et se remplit progressivement. Les anglais de Clinic ouvrent le bal mais on oublie rapidement.
22 h 15, Pere Ubu se fait un peu attendre puis apparaît sur la scène. Trois nouveaux titres démarrent le concert, "Two Girls (One Bar)", "Babylonian Warehouses" et une monstrueuse "Caroleen". Survient "Dark", sombre et puissant comme son nom l’indique. Assurément la plus belle version qu’il m’ait été donné d’entendre. Mais rapidement, la tension est perceptible. David Thomas s’en prend à Robert Wheeler qui semble au goût du chanteur ne pas faire assez de bruit avec son synthé. L’humeur semble ombrageuse. David Thomas s’attaque au sonorisateur de scène, lui indiquant par de grands gestes qu’il n’entend pas la guitare dans les retours. Il a fait la même chose la veille à Nancy. A priori, pas d’inquiétude à avoir. Ce n’est qu’un jeu. Mais il insiste, s’énerve jusqu’à arrêter le concert en plein "Folly Of Youth" et quitter la scène en emmenant le groupe avec lui. Steve Mehlman grimace. Dids, le tour manager, intervient et tente de régler le problème. Après quelques instants pendant lesquels je ne regrette pas d’être allé à Nancy la veille, le groupe rejoint la scène et redémarre sur un "Modern Dance" titanesque. Un spectateur brandit fièrement à bout de bras la pochette du 1er album du groupe. La foule chavire. "Perfume" suit mais David Thomas n’a toujours pas de guitare dans ses retours. A la fin du morceau, il s’empare des deux caissons qui entourent son micro et les écartent violemment. Nous avons droit à "Sad.txt" mais le chanteur ne l’introduit pas comme à l’accoutumée. Il ne nous conte pas ce soir l’histoire de ce morceau "punk". Punk mais lent car composé à plus de 45 ans, un âge où il devient difficile de pogoter avec fierté !
Seuls de brefs " Thank you " séparent les titres. Pas de cabotinage, pas de grimace, David Thomas n’a pas la verve habituelle. Le groupe, sous pression, n’en est que meilleur. Je ne dirai jamais assez que sa blonde section rythmique est la meilleure sur terre actuellement. Steve Mehlman frappe et frappe ses fûts d’une manière incroyable. Michele, tendue sur sa basse, reste souriante et surveille David Thomas en permanence. Comme le fait le reste du groupe d’ailleurs.
Après " Slow Walking Daddy ", survient " Sonic Reducer ", dorénavant un habitué des set-lists. Aux deux tiers du titre, David Thomas fait ralentir le groupe pour transformer ce brûlot rock en ballade urbaine avant de repartir de plus belle. Après un " We have The Technology " moins enjoué que la veille, Keith Moliné démarre le riff de " Wheelhouse ". Quel plaisir ! Fin du set. " Non-Alignment Pact ", " Phone Home Jonah " et "Woolie Bullie ", majestueux et magnifiques, forment le rappel. Quel concert !
Le groupe quitte la scène définitivement cette fois après 1 h 15 de concert. David Thomas ne vient pas vendre les disques du groupe ce soir. Michele Temple s’en charge. Keith Moliné me dit qu’il est très content du concert, qu’il a trouvé meilleur que celui de la veille. David Thomas réapparaît dans la salle, perdu dans ses pensées. Cela ne l’empêche pas de répondre aux demandes d’autographes et autres sollicitations. Une jeune fille s’approche et lui parle à l’oreille. Il l’a prend dans ses bras et l’enlace. Elle vient sans doute de gagner un pari ! La tension présente pendant le concert semble s’éloigner.
David m’invite à rejoindre le groupe dans les loges. Steve Mehlman me tend un cd, la dernière démo de son autre groupe, Roué. Sans management, le groupe a du mal à tourner. Histoire éternelle d’un groupe " sans nom ". Je discute avec Michele Temple. Elle me félicite pour le choix des titres passés dans l’émission d’Aligre FM, il y a maintenant plus d’un an, et qu’elle a eu l’occasion d’écouter sur le net. Je lui parle de " Why I Hate Women " et essaie de lui faire comprendre ce que je ressens à l’écoute du disque ; ce fourmillement qui court sous la peau, les frissons et la tension qui montent, ce sentiment indescriptible et unique que je n’ai plus eu depuis la découverte des deux premiers disques du groupe, alors que ce nouvel album est bien ancré dans l’histoire récente de Pere Ubu.
Le groupe fait le plein de bière avant de rejoindre son hôtel. Steve, perpétuellement souriant, salue tout le monde et part.
Deux belles journées, deux magnifiques concerts. Fin de l’épisode
Charlie Dontsurf (mai 2006)
Merci à Lyndal et Sam, Trent, Marie-Hélène et Jean-Michel, Laurent et Madame, l’Education Nationale, Sébastien, Anne-Claire et Christophe, Julien et la Loi sur les 35 heures.
Set Lists :
Photos : Sébastien.
A Lyon, David Thomas a dédié Caroleen aux “Nerve Gas Dancers”, deux filles qui étaient les seules à danser dans les premières années aux concerts de Pere Ubu à Cleveland. Et il a fait cette dédicace parce qu’il savait que l’une d’entre elles était dans la salle : Cynthia Sley, chanteuse des Bush Tetras. Cynthia raconte ...
Originaire de Cleveland, j’étais en 1978 étudiante au Cleveland Institute of Art avec Laura Kennedy, future bassiste des Bush Tetras. Nous allions chaque semaine au Pirate’s Cove, et chaque semaine un groupe génial jouait dans ce club. A cette époque, c’était le bon moment pour être à Cleveland, même si nous nous sentions tous un peu dingue. Cela faisait partie de l’ambiance. Nous adorions par-dessus tout Pere Ubu. Ils étaient féroces, David Thomas, dans son grand manteau noir, bottes de combat, marteau de forgeron, sans pantalon (autant que je m’en souvienne). Il pouvait frapper une enclume avec le marteau comme si c’était l’ennemi … Quoi qu’il en soit, nous étions les seules à avoir l’énergie de danser. Au pied de la scène. Nous appelions ça danser mais d’autres auraient pu parler d’une forme d’apoplexie. Nous avons été appelées les " Nerve Gas Dancers " par le groupe, peut être, parce que nous avions l’énergie de danser ainsi, mais surtout parce que nous ressemblions à des personnes venant juste d’être gazées et commençant à se contracter et à convulser. C’est ce qui se produit quand vous avez 20 ans, que vous êtes en colère et que vous trouvez la musique qui vous permette de vous libérer !
Merci à Cynthia et Pascal Regis.
Home & Garden possède dorénavant son site officiel avec au programme histoire, discographie, mp3, vidéos, photos et bien sûr infos chaudes sur le groupe. Le site a son pendant sur My Space.
En fouillant bien, notamment dans la partie photos, vous trouverez quelques bonnes surprises ubiennes !
L'album mythique, et indispensable à tout amateur de Pere Ubu, "History and Geography", remixé par Ryan Weitzel et Scott Krauss, remastérisé par Paul Hamann, a été réédité par le label Exit Stencil Recordings. Outre les 8 titres de l'album original, le cd contient 6 morceaux issus des mêmes sessions ainsi que le 1er EP du groupe, "How I Spent My Vacation".
Le groupe original Scott Krauss, Tony Maimone et Jeff Morrison, sans Jim Jones, malade, s'est réuni le 20 avril dernier au Beachland Ballroom de Cleveland pour fêter cette réédition. Pour l'occasion, le groupe était accompagné de Robert Wheeler, Tom Herman, Ryan Weitzel et Keith Kornajcik.
Voici ce qu'en dit notre homme sur place :
"Whaouh ... concert fantastique ... s'ils emmènent ce show sur les routes, soyez attentifs et foncez, vous, les vrais fans ubiens. Tom Herman et Ryan Weitzel tenaient la guitare, Tony Maimone, la basse, Scott Krauss, la batterie, Robert Wheeler, le synthé et Keith Kornajick s'occupait de la voix et de la clarinette, avec l'aide du chanteur original du groupe, Jeff Morrison. Le groupe a été impressionnant, parcourant toutes sortes de territoires que bien des groupes ont du mal à approcher. Free Jazz, improvisation, arty-rock, rock garage ... parfois le tout dans la même chanson ! La musique est définitivement un beau mélange, dont chaque ingrédient a sa propre existence mais fait aussi partie d'un plus grand ensemble.
De main de maître, Herman et Weitzel échangeaient des riffs de guitare, Krauss et Maimone semblaient comme à l'accoutumée reliés par télépathie, montrant encore une fois qu'ils composaient l'une des meilleures sections rythmiques du rock, Wheeler créaient des volutes sonores sculpturales. Les chanteurs Kornajick et Morrison conduisaient l'ensemble comme des aboyeurs poètes de carnaval. La plupart des morceaux joués provenaient du cd "History & Geography" avec une reprise du titre de Peter Laughner "Life Stincks" pour clore le set. Les moments forts ont été "Monkeytown", un instrumental plutôt funky où Link Wray rencontre Albert Ayler et "King John", l'un des meilleurs titres de JIm Jones, absent du concert mais auquel Tony Maimone a rendu hommage. Vraiment une nuit magnifique avec un groupe puissant ; avec autant de membres passés ou présents de Pere Ubu, comment pouvait-il en être autrement ?
Gustav (Cleveland / USA) (avril 2006)
La salle de concert est déroutante. C’est en fait une salle de théâtre. Un théâtre moderne : grande scène noire, large et profonde, murs bruts, sans décoration, peints en noir. Les fauteuils, confortables, trop confortables, plongent sur la scène et, rapidement, dès le 6ème ou 7ème rang, le spectateur surplombe l'ensemble. La salle est pratiquement pleine. Le matériel du groupe paraît tout petit dans cette immensité noire.
A 21 h 15, les lumières s’éteignent. Le public réagit un peu et pousse ses premiers cris.
Le show commence par la projection en noir et blanc d’un extrait d’un Ghoulardi Show diffusé sur WJW-TV à Cleveland entre 1963 et 1966. Ghoulardi est un personnage d’allumé sévère créé par Ernie Anderson et spécialisé dans la parodie à tout vent.
Puis le groupe apparaît dans l’obscurité, descendant le maigre escalier qui mène des loges à la scène. Chacun prend sa place. Le groupe est séparé en deux. De la droite au centre de la scène : Steve Mehlman, Keith Moliné et Michele Temple. David Thomas est placé au centre, juste devant Michele. Un grand espace vide libère une belle vue sur l’écran fixé au fond de la scène et sépare les 4 musiciens de Robert Wheeler, seul à gauche avec ses synthétiseur et theremin. Une simple lampe de bureau éclaire ses engins. En dehors de la projection, c’est la seule source de lumière présente sur scène. Pas de projecteur. A sa droite, sur un tabouret, David Thomas a posé son Mac, tour de contrôle des films diffusés pendant tout le show. A sa gauche, un pupitre sur lequel repose un classeur, véritable prompteur manuel !
C’est avec deux nouveaux titres que le groupe démarre, " Texas Overture " et " The Orange Show ". Autrement dit, la tournée pour le trentième anniversaire du groupe n’est pas placée sous le signe de la nostalgie. Le ton général du concert est d’ailleurs très " pensylvannien ", " Perfume " et " Woolie Bullie " succèdent aux deux nouvelles chansons et, plus tard, le magnifique " Sad.txt " ainsi que " Wheelhouse " trouveront leur place dans la set-list. Surprenant, finalement !
Ces quelques tranches d’Amérique sont accompagnés par des petits films qui n’apportent pas une énorme valeur-ajoutée au spectacle. Mention spéciale toutefois à celui qui supporte " The Orange Show " et présente le rêve un peu fou, et réalisé, d’un citoyen américain créant un mini-parc d’attraction pour ajouter simplement un peu de couleur à votre vie.
Le spectacle est plutôt sur scène. Si le groupe reste sage, David Thomas prend le rôle de chef d’orchestre, un peu dictateur, menant à la baguette son gang. D’un geste du bras, il rythme le martèlement d’un Steve Mehlman, excellent et souriant batteur. Il menace de couper la gorge de Robert Wheeler s’il ne sort pas de ses drôles d’engins le bruit attendu ! Le groupe suit son leader, sans rechigner. Ah cette basse sur " Folly Of Youth " ! Keith Moliné dont c’est la première tournée avec le groupe, trouve parfaitement sa place malgré une récente et rapide incorporation. Pere Ubu est toujours Pere Ubu !
La set-list donne la part belle à la période dite " moderne " du groupe. Seuls les titres " Modern Dance " et " We Have The Technology " rappelleront la longue histoire du groupe.
La présence de "Sonic Reducer" au tout début du rappel est une vraie surprise. Ce titre fait partie de l’histoire des Rocket From The Tombs et David Thomas l’avait laissé aux mains des Dead Boys à la séparation du groupe. La récente reformation des RFTT n’est sans doute pas étrangère à cette réappropriation.
Voilà, c’est terminé, 1 heure 30 de pur plaisir, 1 heure trente étonnante et détonannte.
A la fin de " We Have The Technology ", David Thomas s’assoit sur le bord de la scène et se met à vendre cds et t-shirts. Il reste disponible, ainsi que les autres membres du groupe, malgré la grande fatigue issue d’un long trajet semé d’embûches depuis Leipzig où était le groupe la veille et d’un concert sans temps mort.
Thanks a lot, guys !
Charlie Dontsurf (Septembre 2005)
Set List :
L'arrivée de Keith Moliné en remplacement de Tom Herman au sein du groupe a déclenché une discussion sur la liste américaine "Pere Ubu Foundation" sur le thème "Pere Ubu aujourd'hui est-il toujours Pere Ubu ?" Pere Ubu pour certains se terminait avec la période historique, d'autres, et j'en suis, pensent que le groupe actuel a toute légitimité pour s'appeler Pere Ubu.
David Thomas en a profité pour faire une mise au point que l'on peut résumer ainsi :
La composition du groupe est finalement stable. Les différents line-ups sont la résultante de la vie tout simplement ou liés à des événements spéciaux. Personne n'a jamais été recruté ou viré du groupe (à l'exception de Dave Taylor au tout début, éviction que regrette d'ailleurs David Thomas). La plupart des membres partis du groupe sont prêts à le rejoindre quand il le faut. La participation de Tony Maimone ou Chris Cutler aux concerts donnés en support à la projection de films en est la preuve.
Pere Ubu est le groupe de David Thomas. Il en est le leader et assume parfaitement ce rôle. Visiblement, des discussions sur qui pouvait appuyer sur le "Nuclear Button" ont eu lieu au début de la vie du groupe. David Thomas a ce rôle. D'autant plus que, traditionnellement, l'attention au sein d'un groupe est souvent centrée, notamment par la presse musicale, sur le chanteur.
Charlie Dontsurf (Eté 2005)
La difficulté est de dire avec des mots ce que l’on ressent à l’écoute de PERE UBU. Comment expliquer que l'’on a autant de plaisir à écouter David Thomas et sa bande que Brian Wilson et les BEACH BOYS. Leur musique semble si différente ! L’est-elle réellement ? Non, définitivement non ! Nous avons à faire à des créateurs. Des gens qui ont pris le rock là où il était quand ils ont commencé. Ils l’ont fait avancé, évolué. Des génies ? N’allons pas si loin ! Des artisans, oui, sans aucun doute ! Des artisans géniaux. Ils ont, sans doute, un but commun : créer, écrire des chansons " pop " toujours meilleures, toujours novatrices !
La musique de PERE UBU apparaît plus déstructurée que celle des BEACH BOYS ? Image trompeuse ! Expérimentale, la musique de PERE UBU ? Non ! Progressiste ? Peut être. ! Aller de l’avant. Toujours !
Quand en 1995, on découvre le nouvel album de PERE UBU, " Ray Gun Suitcase " avec un titre original " Beach Boys " et une reprise (fulgurante ?) de Brian Wilson " Surfer Girl ", on est, quand même estomaqué ! Il faut bien avouer que si David Thomas ne nous avait pas mis les points sur les i, nous ne l’aurions pas fait nous-même !
Là, on se souvient que c’est Philippe Garnier (au combien précieux journaliste de la grande époque ( ?) de Rock’n Folk) qui nous a fait découvrir PERE UBU. On se souvient qu’il est également sous le charme de Brian Wilson. Que sa chanson favorite des BEACH BOYS est " Don’t Worry Baby ". Tiens ! Nous aussi ! Le hasard n’existe donc pas ! Assurément. D’autant plus que PERE UBU reprenait à ses débuts les SEEDS (" Pushin’ Too Hard "), groupe sixties que l’on découvrait en même temps que PERE UBU, en 1976, sans, bien sûr, établir de lien entre les deux. Et pourtant, Philippe Garnier nous avait déjà tout dit !
Le hasard n’existe définitivement pas !
Charlie Dontsurf (2001)
Milan est à deux heures à peine d'où j'habite mais je décide de partir très en avance, en proie à une grande frénésie. Environ trois heures avant le début du concert, je rode déjà dans les rues désertés du quartier où se trouve le Binario Zero. J'entre à l'ouverture des portes, l'endroit est assez grand, presque vide. Je m'approche de la scène, plongé dans mes pensées en goutant d'avance la joie du concert : Pere Ubu sur scène ! Je ne les ai jamais vus.
Ensuite, pour protéger mes oreilles, je décide de m'éloigner de quelques mètres des haut-parleurs mais ... ce n'est plus possible ! Je me retourne et je m'aperçois que la salle est presque pleine. Les gens qui se trouvent derrière moi m'empêchent de bouger et en même temps, le groupe fait son entrée et commence à jouer ! C'est parti !
Cry, Don't Worry, Final Solution, Heart Of Darkness ... et je me laisse emporter par une énorme onde sonore, une vibration sonique si puissante qu'il me semble qu'elle emporte tout. Quelle musique extraordinaire, quel groupe merveilleux !
Au bout d'une heure, la musique s'arrête. David Thomas a décidé d'interrompre le concert parce que selon lui, là-bas, quelques-uns ne suivent pas comme il faut. Pas possible !
Je ne regrette pas, je ne pouvais pas demander mieux. Ils m'ont procuré une si grande émotion que je n'oublierai jamais.
Et puis, le plaisir de constater la disponibilité, la simplicité et la gentillesse de Michele, de Tom et de Steve. Je dis à ce dernier qu'il est vraiment un batteur exceptionnel mais, David Thomas, revenant sur ses pas et sur sa décision, nous interrompt. Il demande à Steve de lui passer le mélodéon et, dans le couloir près des toilettes !, il nous offre Red Sky, une superbe chanson, à la place du rappel que le groupe n'a pas exécuté.
J'ai juste le temps de m'en remettre, de remercier Mr Thomas, l'extraordinaire Mr Thomas, et en voiture, vers le retour, de nuit.
Pendant le voyage, je ne cesse de répéter : Pere Ubu ... en concert ... Je me demande si j'ai rêvé ou si c'est vrai ... mais un sifflement me dit que ouiiiiii, c'est bien vrai ! Pere Ubu en concert ... Happy Gabry !
Gabriele Carlini (1998)
Photos de l'auteur
Set List :
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© 2019 Charlie Dontsurf